MAURICIO KAGEL
Le Tribun – Dix marches pour rater la victoire
pour orateur politique, fanfare et haut-parleur

KURT WEILL – BERTOLT BRECHT
Das Berliner Requiem

Direction musicale : Valentin Reymond
Mise en scène : Michel Kullmann
Scénographie et costumes : Christian Rätz
Son : Jean Faravel
Lumières : Jean-Philippe Roy

Précurseur du Théâtre musical, l’argentin Mauricio Kagel écrit Le Tribun en 1978/79. Il y dénonce les dictatures d’Amérique latine dans une magistrale farce dramatique accompagnée de Dix Marches pour rater la victoire. L’œuvre rappelle les discours de Chaplin dans Le Dictateur.

La parodie, le grotesque et la folie narcissique sont là. Plus contemporaine peut-être, la transposition théâtrale rend lisible la démagogie, le vide du discours et, sous couvert d’une poétique exaltée, l’embrigadement derrière l’étendard de l’appartenance, de l’identité nationale. Kagel le fait en homme de théâtre: ses Marches, son texte malicieux et son dispositif électro-acoustique servent, à leur manière, de loupe pour grossir le trait.

Das Berliner Requiem, sorte de montage de plaques commémoratives, d’épitaphes, de chants funèbres écrits par Brecht et Weill 10 ans après la Première Guerre mondiale, résonne ici comme un écho dramatique... ou prémonitoire.

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